« Incandescence », un manga sensible qui questionne la morale et les sentiments

Titre : Incandescence

Tome : 1/3

Autrice : Ayako Noda

Éditions : Le Lézard Noir

Publication : 18 Juin 2020

Genre : Manga Seinen, Contemporain

Thèmes : Tranche de vie, Rencontre, Romance

Pages : 190

Prix : 11€


Résumé :

Ruri travaille dans une supérette pour payer ses études et elle est très intriguée par un homme austère qui vient chaque jour acheter deux paquets de cigarettes. Lorsqu’elle se décide enfin à lui parler, elle découvre qu’il est un yakuza, et qu’il est plus fougueux qu’il n’y paraît…


Mon avis :

Se dessine dans « Incandescence » un récit lent, presque contemplatif qui offre un regard réaliste sur une tranche de vie adolescente. Empreint d’un caractère provocant, ce premier tome de la trilogie « Incandescence » semble s’appliquer à être dans la retenue et à faire murir une ambiance faite de nonchalance et d’une violence suggérée.

En ce plongeant dans ce manga, nous faisons la rencontre de Ruri. Employée dans une petite supérette, l’adolescente travaille pour payer ses études. Intriguée par un homme austère qui vient jours après jours acheter deux paquets de cigarettes, elle décide finalement de s’adresser à lui. mais cet homme, Nosegawa, est en vérité un yakuza. Éclosent alors les prémices une relation difficile à approuver moralement parlant…

Incarnant avec beaucoup de justesse le profil de l’adolescente à l’orée de l’âge adulte, Ruri ne laisse pas les lecteurs indifférents. Son caractère d’apparence fragile s’affirme par la naissance de ses sentiments, dessinés pages après pages avec une sensibilité ostensible par Ayako Noda. Le trait est maitrisé, marqué par une vivacité contenue mais affirmée dans le scènes habillées d’émotions. Les trames ne sont pas surexploitées et invite le lecteur à s’immerger dans un dessin sans surplus, mettant l’accent sur les personnages qui semblent tous imparfaits, à la dérive, presque à la marge.

L’intrigue est amenée avec aisance et active le lecteur à se poser des questions. C’est une lecture particulière pour l’ambiance qui s’en dégage et sa lenteur, évoquant un récit réaliste. Rien de fascinant dans cette histoire car face à la violence de Nosegawa, aucune attirance, de la part du lecteur, ne peu s’écrire pour ce personnage. C’est même tout l’interêt de ce manga qui ne semble pas chercher à mettre en exergue une relation malsaine, mais plutôt à dessiner avec simplicité et réalisme sa mise en place et son expérience.

« Incandescence » est une lecture particulière mais indéniablement interessante, tant d’un point de vue graphique que narratif.

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