« L’éden des sorcières », ode à la nature et à la magie

Titre : L’éden des sorcières

Tome : 1

Auteur : Yumeji

Éditions : Kioon

Publication : 1 Juillet 2021

Genre : Manga, Seinen

Thèmes : Nature, Voyage, Combat, Quête

Pages : 216

Prix : 7€90


Résumé :

Autrefois, plantes et animaux vivaient en harmonie… jusqu’à l’arrivée de l’homme. Incapable de coexister avec les autres espèces, il les a détruites sans remords. Faune et flore ont alors décidé de fuir et de se cacher… Voilà des centaines d’années que le monde n’est plus qu’une vaste étendue désolée. Pourtant, il existe encore de rares enclos de verdure : ce sont les repaires secrets des sorcières, ces femmes d’exception sensibles à l’appel des plantes. Rendues responsables de leur disparition, elles sont la cible de la haine des humains…

Pilly a grandi dans un de ces sanctuaires. Élevée par la puissante Toura, elle tente de développer ses pouvoirs… sans succès ! Pour l’encourager, la vieille femme lui offre une graine qui doit la mener un jour vers l’Éden, un jardin verdoyant réservé à l’élite de leur communauté. La jeune apprentie n’a aucune envie de partir et préférerait passer sa vie à l’abri des regards. Mais son monde s’écroule le jour où des hommes en armes s’introduisent dans sa cachette ! Face à la violence des envahisseurs, tout semble perdu… quand soudain la graine de Pilly donne naissance à un énorme loup, mi-animal mi-végétal ! Serait-il le guide vers la terre des élues ?


Mon avis :

Ode à la nature mais aussi à la force de la transmission, le premier tome de « L’éden des sorcières » dessine avec simplicité une quête pour la nature et surtout la flore face à l’existence des Hommes. Une belle découverte notamment d’un point de vue graphique ; les dessins de Yumeji sont envoutants et très détaillés, ce qui n’est pas sans rappeler la finesse du travail de Kamome Shirahama pour « L’atelier des sorciers ».

En découvrant ce premier tome, je m’attendais à entrer dans un univers « déjà vu » et plutôt simple, car régit par une quête que l’on retrouve dans de nombreux romans et mangas, à savoir une histoire calquée sur la bêtise humaine. Mais en me plongeant dans ce premier tome, c’est en réalité la force de la nature et l’importance de l’héritage et du savoir-faire qui m’ont véritablement touchées.

Dans ce manga, nous faisons la rencontre de Pilly, une jeune fille qui a grandi dans un sanctuaire où sont protégées les plantes, alors éteintes dans une grande partie du monde. Seulement, la paix de ce lieu, dans lequel fût élevée Pilly par la puissante Tourra, va être détruite à néant avec l’arrivée des hommes. Alors, La jeune femme va devoir fuir, emportant avec elle un énorme loup, né de la graine léguée par la vieille femme avant de s’éteindre… Pilly et son compagnon, un gardien entre animal et plante, engagent alors un voyage périlleux vers l’Éden des sorcières, la terre des élues. Le début d’une quête initiatique qui introduit un univers riche !

Avec un trait délicat, Yumeji dessine la force de la nature dans un monde où celle-ci semble avoir été anéantie. L’autrice ne rechigne pas à dessiner la laideur du coeur des hommes, ce qui semble pourvoir au manga un aspect un peu plus profond que le laisse sous-entendre le déroulé très millimétré de cette histoire.

Bien loin de la sorcellerie, ce sont les connaissances de Yumeji et Tura, concernant les plantes et la nature, qui font d’elles ces femmes vues comme dangereuse par le reste du monde… Une belle image qui m’a tout de suite saisie.

Ce premier tome m’a beaucoup plu. C’est sans surprise que je vais me pencher sur le second, espérant y retrouver autant d’action que dans les premiers chapitres très prometteurs de cette saga, qui prône le savoir et la protection de la nature !

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