Titre : Chanson douce

Autrice : Leïla Slimani

Éditions : Folio

Publication : 3 Mai 2018

Genre : Roman contemporain, Drame

Thèmes : Famille, Meurtre, Quotidien

Pages : 256

Prix : 8€10

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Résumé :

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.

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Mon avis :

« Chanson douce » est de ces lectures sombres, qui ne semblent pouvoir être appréciée. Aussi glauque que fascinante, l’histoire relatée entre les pages de ce roman est saisissante par l’horreur qui s’en dégage. Seulement, aussi surprenant que cela puisse paraitre, cette lecture est extrêmement prenante par sa construction et la plume de son autrice.

En commençant ce livre, on en connait déjà sa finalité ; un drame sordide. Louise est une nounou parfaite. Affectueuse avec les enfants, serviables auprès de ses employeurs, elle se plie constamment en quatre pour satisfaire la famille qui l’emploie. Si bien qu’elle occupe progressivement une place centrale au sein du foyer, jusqu’à la dépendance mutuelle… et le drame. Pages après pages, la menace se précise dans le personnage de Louise. Sous son masque irréprochable, un caractère nuisible, violent et meurtrier se dessine. Lorsque sa folie destructrice s’empare d’elle, Louise perd tout discernement…

Leila Slimani fait le choix délicat de ne pas appuyer sa narration sur le suspens qu’elle pourrait susciter. Le thriller n’en est pas moins saisissant. Construit sur les descriptions riches et la psychologie de ses personnages, ce roman s’arme d’un réalisme bouleversant pour frapper son lecteur.

Avec une plume aussi poétique, mélancolique que tranchante, Leïla Slimani défini dans son roman l’époque à laquelle nous vivons. Illustrant des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture, elle parvient à faire de son texte, un témoignage glaçant de notre société. Un roman fin et envoutant qui ne laisse pas indemne.