« Mauvaise herbe », une sensible chronique sociale entre lumière et noirceur…

Titre : Mauvaise Herbe

Tomes : 1 à 4

Auteur : Keigo Shinzo

Éditions : Le Lézard Noir

Publication : 16 Janvier 2020

Genre : Manga Seinen

Thèmes : Tranche de vie, Social, Famille, Maltraitance

Pages : 186 à 224

Prix : 13€


Résumé :

Au cours d’une descente de police dans une maison close miteuse maquillée en salon de massage, le lieutenant Yamada rencontre Shiori, une lycéenne fugueuse qui lui rappelle sa propre fille aujourd’hui décédée. À peine raccompagnée chez elle par la police, Shiori disparaît de nouveau, fuyant les coups de sa mère abusive. Yamada part à sa recherche, mais la jeune fille désemparée trouve refuge chez un inconnu à la bienveillance plus qu’équivoque.


Mon avis :

Délicate par sa graphie et sombre chronique sociale par son synopsis, « Mauvaise herbe » fait part d’un réalisme qui submerge, éveille et percute son lectorat. C’est un portrait sévère, presque dramatique, qui se dresse entre ces pages, alarmant sur l’incapacité de la société à prendre soins de ses enfants.

Nous rencontrons Shiori, une lycéenne fugueuse, vendant son corps pour tenter de gagner un peu d’argent et trouver un toit pour passer la nuit. C’est au cours d’une descente de police dans une maison close maquillée en salon de massage que son chemin croise celui de Yamada, alors lieutenant. Face au visage de Shiori, s’éveille en cet homme le souvenir de sa propre fille, décédée… À peine raccompagnée chez elle, Shiori fugue à nouveau pour échapper à sa mère qui la maltraite. Yamada, prisonnier de ses émotions ne peut s’empêcher de partir à sa recherche. Seulement, Shiori trouve refuge chez un inconnu dont la bienveillance ne semble être qu’une facade…

Keigo Shinzô offre avec cette touchante fresque sociale, les portraits de personnages tourmentés et seuls. Abordant des questionnements contemporains forts à travers une narration d’apparence simple, le mangaka accorde de l’attention à celles et ceux laissés pour compte par la société. C’est avec justesse et intelligence que se dessine alors un drame où le sordide se mêle aisément à la réalité, transcrivant le visage d’une société contemporaine peu transcrite et partagée.

Avec un trait dénué de tout surplus et se parant de contrastes forts, Keigo Shinzô use d’un graphisme qui interpelle par son unicité, ses détails et surtout la force de caractère qu’il convie aux visages de ses personnages.

Ainsi, le travail illsutratif, la force de la narration et des sentiments qui sont transcrit engagent un réalisme certain qui, malgré les thèmes complexes qui y sont abordés, affecte le lectorat d’une certaine forme de fascination. À découvrir et apprécier pour sa force graphique et narrative !

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